Publié dans Politique

Santé mentale - Les troubles psychologiques prédominent

Publié le vendredi, 22 avril 2022

« La hausse des cas de troubles mentaux fait partie des impacts de la pandémie de Covid-19 ». L’enquête de perception lancée par l’UNFPA Madagascar entre le 25 avril et le 27 mai 2021, confirme ce fait. « Le trouble du sommeil, l’anxiété, l’état de stress post-traumatique ou encore la dépression constituent les cas les plus fréquents, notamment durant le confinement », précise une psychologue. « Je m’inquiétais pour mon avenir, avec la perturbation du calendrier universitaire en 2020 due aux impacts de la Covid-19.

De plus, mon père était au chômage technique pendant plus de 9 mois, ce qui a impacté sur notre vie quotidienne. J’étais souvent stressée et n’arrivait pas à dormir la nuit, au point de tomber malade. Lors de mon rendez-vous médical, le médecin m’a aussi recommandé de consulter un psychologue pour aller mieux », nous confie Mendrika R., étudiante en deuxième année à l’université d’Antananarivo. Comme elle, bon nombre de jeunes âgés de 18 à 25 ans ont été affectés par les troubles mentaux, notamment durant la crise sanitaire.

Par ailleurs, les informations véhiculées sur les réseaux sociaux permettent aux internautes d’acquérir plus de connaissances, pouvant soit améliorer leur estime de soi, soit au contraire générer des complexes pouvant aboutir à un sentiment de honte ou de frustration qui nuirait à leur santé mentale. D’ailleurs, les réseaux sociaux semblent mal utilisés à Madagascar, en servant d’outil pour s’en prendre, voire détruire quelqu’un. Les plus vulnérables émotionnellement en paient le prix. A cela s’ajoutent les tracas quotidiens dont la hausse du prix des produits de première nécessité, ou encore les problèmes relationnels. « Se faire aider par un professionnel reste la meilleure option face aux troubles mentaux. Le réseau de soutien, que ce soit familial, amical ou par de tierces personnes, devrait également être renforcé. Pour ceux dont la santé physique est affaiblie par les maladies mentales, ou vice-versa, il faudrait consulter un psychiatre. Ce dernier se charge de la prescription médicale adaptée à chaque patient, lequel a quand même besoin d’un accompagnement psychologique pour libérer la parole », ajoute notre source psychologue.

Cependant, l’accès aux soins médicaux tant physique que psychologique n’est pas à la portée de tous malgré les diverses initiatives prises. Pour une bonne prise en charge des plus vulnérables et de ceux qui en ont réellement besoin, le temple FJKM d’Ambohitantely va créer un centre médico-psychologique. Ceci en tenant compte des diverses difficultés tant matérielles que relationnelles rencontrées dans la société. La création de cet établissement, baptisé « Centre Médico-Psychologique FJKM, Dr Andrew Davidson », a été lancée officiellement à travers des séries de conférences avec des spécialistes de la santé mentale, depuis le 20 avril dernier jusqu’à hier. « La prévention des troubles mentaux » ou encore « les nouvelles maladies mentales » figuraient parmi les thématiques abordées durant les 3 jours d’échanges. Pour information, de nombreuses recherches ont démontré l’interdépendance entre le mental et le physique. L’arrivée de la pandémie de Covid-19 a confirmé cette réalité, sachant que pour la prise en charge des patients, il faut non seulement un traitement médical, mais surtout un accompagnement psychologique pour les aider à tenir le coup…

Recueillis par Patricia Ramavonirina

 

Fil infos

  • Animaux sauvages saisis en Thaïlande - Œuvre des réseaux de trafiquants à Madagascar
  • ACTU-BREVES
  • JIRAMA - Ron Weiss, nouveau directeur général
  • Production d’énergies renouvelables - L’Etat encourage les investissements privés
  • Actu-brèves
  • Coopération Madagascar-Maroc - Une seconde visite du Roi Mohamed VI se précise
  • ACTU-BREVES
  • Lutte contre la famine et les fléaux climatiques - Le Président Rajoelina plaide pour une hausse des financements
  • Actu-brèves
  • Energie renouvelable - Le premier parc éolien de Madagascar opérationnel début 2025

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

A bout portant

AutoDiff